C'est ce qui s'appelle tirer son épingle du jeu. Alors que ses voisins se débattent toujours avec la crise, la Pologne est le seul pays de l'Union européenne (UE) – membre depuis 2004 – à ne pas connaître de récession depuis fin 2008, enregistrant une croissance cumulée de 15,8 % entre 2008 et 2011, de loin la plus forte d'Europe. Déjà, en 2009, en pleine crise mondiale, elle était le seul Etat membre à connaître une croissance positive, coiffant même au poteau l'ensemble des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à 1,7 %.
Aujourd'hui, si les perspectives sont moins florissantes, elles n'en demeurent pas moins remarquables. Pour 2013, Bruxelles table en effet sur 1,8 % de croissance, contre 2,4 % attendus en 2012 et 4,3 % en 2011. Alors, la décision du Fonds monétaire international (FMI) d'accorder à Varsovie un nouveau crédit de précaution, d'un montant de 33,8 milliards d'euros (au taux de change actuel) et pour une durée de deux ans, sonne comme une récompense.